Ma mère, tout comme de nombreuses personnes qui ont vécu une guerre, a souffert de la faim dans son enfance. Pendant près d'un an, elle a dû se contenter de topinambours. Pourtant, elle n'a jamais été malade à cette époque, son développement a été parfaitement normal et elle a eu, jusqu'à 80 ans, une dentition que de nombreux enfants et adultes d’aujourd’hui pourraient envier. En revanche, à l'heure actuelle, la majorité des enfants souffre de caries et de malformations dentaires, de maladies respiratoires et gastro-intestinales à répétition, d'allergies, de scoliose, de fatigue, d'anémie, de problèmes scolaires et de conduite, etc. En général, ces enfants manquent de calcium, de fer, de magnésium, de vitamine D, de vitamines B, etc. Comment peut-on expliquer ce paradoxe ?
Bien que, dans notre monde, les enfants ne manquent pas de nourriture, la quantité de minéraux et de vitamines présents dans les produits est très inférieure à celle qui existait auparavant, surtout dans les fruits et légumes, principalement du fait que les cultures intensives épuisent les réserves du sol.
Pourtant, nous rencontrons de nombreuses personnes en excellente santé, qui mangent le même type de produit. Naturellement, mieux vaut consommer des produits biologiques, car la teneur et la qualité des nutriments sont bien supérieures. Pourtant, cela ne semble pas être la raison principale des carences.
L’un des aspects qui a radicalement changé depuis l’époque de nos ancêtres est le type de nourriture : les fast-foods, les plats industriels et cuisinés, les additifs, ainsi que la hausse de consommation de sucres et de glucides, comme les pizzas et les pâtes. La majorité des enfants est dépendante des aliments riches en glucides, des produits laitiers et des sucres et leur régime ne contient que peu, voire pas du tout de légumes, de fruits et de poissons. Leur alimentation contient donc généralement une très forte valeur calorique et une très faible densité nutritionnelle en vitamines, sels minéraux et protéines.
On mange aussi une quantité excessive. Chaque jour a son excuse pour manger quelque chose d'inhabituel ou de peu sain : fêtes, célébrations, réunions, sorties, excursions, restaurants, visitez chez des amis, etc. Les forts excès souvent liés aux aliments et boissons sont toujours associés au déclin d'une société ou d'une culture et nous devons actuellement en tenir compte.
Tous ces facteurs ont une incidence sur la santé de l'intestin. Ils favorisent le développement de bactéries indésirables ou pathogènes en son sein, lesquelles sont l'une des principales raisons de la carence en nutriments. Les enzymes ne reconnaissent pas la malbouffe comme un aliment et l'excès alimentaire épuise le système enzymatique. Ainsi, dans les deux cas, les aliments ne sont pas bien digérés et alimentent les bactéries indésirables de l'intestin.
Toutefois, la principale raison des carences actuelles provient de la mauvaise absorption des nutriments dans l'intestin.
1.- Le principal facteur qui explique la mauvaise absorption est lié aux cas où, pour différentes raisons, les villosités intestinales sont endommagées. Les villosités intestinales augmentent la superficie de l'intestin et la capacité d'absorption des nutriments. Ils peuvent être endommagé par une maladie cœliaque, mais aussi lorsqu’il existe une disbiose intestinale, liée à un manque de lactobacilles qui protègent les entérocytes des villosités intestinales . (2)
2.- Une autre cause importante de la carence en nutriments est la disbiose intestinale, à savoir un développement anormal de certaines bactéries indésirables ou pathologiques. Certaines de ces bactéries préfèrent des nutriments ciblés. Ainsi, par exemple, les bactéries sulfato-réductrices se nourrissent de soufre, l'un des sels minéraux les plus importants pour permettre au corps de se détoxifier correctement. D'autres se nourrissent de fer, comme les actinomycès, les mycobactéries, certaines souches d'E-coli, etc. (2)
3.- Plusieurs études font un lien entre l'intolérance aux produits laitiers et au gluten et la déminéralisation, l'ostéoporose et l'anémie. Cela est dû aux dommages causés à l'intestin par la réaction inflammatoire du système immunitaire face à ces aliments. (1)
4.- Le manque de magnésium et calcium est lié à la consommation de sucre. En effet, l'organisme a besoin d'en utiliser une grande quantité pour métaboliser le sucre (56 molécules de magnésium pour 1 molécule de sucre). (2)
5.- Les substances anti-nutriments, comme les phytates, les oxalates et les lectines, présentes dans de nombreux aliments, comme les céréales entières, les légumes secs et les fruits à coques, empêchent également l'absorption des sels minéraux. (5)
6.- Le bifidus, qui est présent dans un intestin sain, réalise la synthèse des acides aminés, des protéines, de la vitamine K, des vitamines du groupe B et il contribue à l'absorption du calcium, du fer et de la vitamine D. S’il n’est pas présent en quantité suffisante, ce travail ne peut pas s'accomplir (2)
7.- L'exposition au soleil, l'exercise physique, le repos et le sommeil, l'air et de l'eau pures, etc., sont aussi très importants pour permettre une bonne absorption et synthèse de la plupart des minéraux et vitamines.
Le jeûne est recommandé par de nombreuses religions : catholique, musulmane, juive, orthodoxe, etc. Même s'il a pour but la méditation et l'approfondissement de la foi, le jeûne s'appuie sur des pratiques de santé traditionnelles plus anciennes. Il était déjà pratiqué par les civilisations aztèques indigènes et par les premières civilisations de Mésopotamie et d'Égypte.
Le jeûne se pratiquait généralement lorsque les « garde-mangers » de l'hiver étaient vides et que la terre n'avait pas encore donné les premiers fruits du printemps. Cette époque correspond au carême catholique.
Le jeûne a toujours été utilisé dans un triple objectif : nettoyage du corps, dépollution de l'esprit et recherche de clarté spirituelle. (4).
Lors du jeûne, tous les organes du corps réduisent leur activité. Seuls les organes d'élimination et d'excrétion fonctionnent plus activement. Le jeûne permet au corps de se libérer de l'accumulation de déchets toxiques.(3) Le jeûne ne provoque pas de carences. Au contraire, il permet de détoxifier le corps, pour que les nutriments soient mieux assimilés.
Des chercheurs de l’Institut national sur le vieillissement de Baltimore (9) ont affirmé qu’ils avaient trouvé des preuves qui montrent que les périodes d’arrêt quasi-total de prise de nourriture pendant un ou deux jours par semaine pouvait protéger le cerveau contre certains des pires effets de la maladie d’Alzheimer, de Parkinson et d’autres affections.
Les scientifiques savent depuis un certain temps que le régime hypocalorique augmente la longévité. Les rats et les souris nourris avec des quantités restreintes de nourriture augmentent leur durée de vie jusqu’à 40%. Un effet similaire a été observé chez l’homme. Mais Mattson et son équipe sont allés plus loin avec cette notion. Ils soutiennent que s’affamer peut parfois prévenir non seulement un mauvais état de santé et des décès prématurés mais aussi retarder l’apparition d’affections au cerveau, y compris les accidents vasculaires cérébraux.
Ils indiquent qu’une personne pourrait optimiser ses fonctions cérébrales en se soumettant à des épisodes de « restriction calorique intermittente ». En d’autres termes, elle pourrait réduire sa consommation de nourriture au strict minimum deux jours par semaine, tout en se laissant aller durant les cinq autres.
Il ne faut donc pas craindre de sauter un repas pendant la journée. Il n'est pas non plus nécessaire de petit-déjeuner ou de dîner si l'on n'a pas réellement faim. Les adultes peuvent même trouver un certain avantage à jeûner pendant 24 à 48 heures de temps à autre, au moins une fois par mois, et mieux encore, une fois par semaine. Les jeûnes plus longs, jusqu'à 3 jours maximum, sont également acceptables sans surveillance médicale, une fois par an.
Il existe de nombreux types de jeûnes différents : jeûne hydrique, jeûne à base de jus, jeûne/régime avec un seul fruit ou semi-jeûne, etc.
Il n'est pas non plus conseillé de jeûner si l'on n'a pas d'abord procédé à une détoxification minimum pendant un certain temps, sur la base d'un régime qui tienne compte des intolérances et qui évite la malbouffe. Si l'on jeûne alors que son alimentation quotidienne est inadaptée, on n'obtiendra pas l'effet souhaité. Ce sera en outre un « choc » trop fort pour l'organisme. Il n'est pas non plus utile de jeûner si l'on fait ensuite « bombance » et que l'on continue à mal manger, puisque le corps sera de nouveau intoxiqué en quelques jours.
C'est aussi possible de visiter un centre de jeune où vous serez guidez et suivi médicalement pendant la période de jeune. Un thérapeute en nutrition vous conseillera sur les différents possibilités et il vous aidera à planifier le jeune de la façon la plus adéquate.
Il n'y a pas à s'alarmer lorsqu'un enfant ne veut pas manger. L'organisme est très intelligent, il ne se laissera pas mourir de faim.
Le plus important, dans ce cas-là, est de rechercher la raison de ce manque d'appétit :
1.- L’enfant est malade, le corps a besoin de repos pour récupérer.
Lorsque l'on est malade, surtout s'il s'agit d’une maladie gastro-intestinale, l'organisme a besoin de se détoxifier, de concentrer toute son énergie sur le système immunitaire et non sur la digestion ou un autre type d'activité physique.
2.- Le manque d'appétit est sélectif et concerne les aliments sains, comme les fruits et légumes, mais pas d'autres aliments comme les pâtes, le pain, la pizza, les bonbons, les hamburgers, etc.
Si c'est le cas, cela signifie que l'enfant est dépendant des glucides, des produits laitiers, du sucre, de la viande, etc. Lorsqu'ils sont consommés, ces produits stimulent la production d'endorphines, la substance du plaisir. Le corps a donc envie de cette récompense. En revanche, les fruits et légumes ne produisent pas d'endorphines. Au contraire, leurs effets détoxifiants et antioxydants peuvent provoquer un mal-être assez fort chez les personnes qui présentent une forte charge toxique.
3.- En règle générale, l'enfant mange toujours très peu de tous les aliments et il a un petit poids.
Il est possible que son intestin soit enflammé. La majeure partie des aliments induit donc un mal-être et l'enfant évite de manger. En outre, cette inflammation endommage l'intestin, ce qui empêche la bonne absorption des aliments et produit des carences importantes, d'où un poids très réduit.
4.- Il ne veut jamais petit-déjeuner ou dîner.
Le matin est le moment où le corps procède à la détoxification la plus importante. Il est donc normal que la personne n'ait pas faim à ce moment-là, tant que son corps n'a pas évacué et qu'il n'est pas en état d'accepter de nouveau des aliments. Il ne faut donc jamais imposer un petit déjeuner !
En ce qui concerne le déjeuner ou le dîner, il peut arriver que la personne mange trop entre les repas (grignotage) ou que le repas précédent ait été trop copieux et que la digestion ne soit pas terminée. D'autres raisons sont également possibles. En règle générale, mieux vaut respecter l'organisme et ne pas manger lorsque l'on n'a pas faim. Le plus important est, qu'à la fin de la journée, la personne ait mangé des aliments nutritifs et pas d'aliments préjudiciables. Peu importe l'horaire des repas.
Il ne faut pas non plus tomber dans le piège de lui donner n'importe quoi à manger, même si l’aliment est préjudiciable, pour qu’il ne meure pas de faim. Mieux vaut s’abstenir de manger que d'ingérer des aliments qui agissent comme des toxiques dans l'organisme, soit lorsqu'il existe une intolérance, soit parce qu’il s’agit de malbouffe.
La manière d'agir dépendra de la situation rencontrée. Il faut analyser chaque cas en détail et adapter la solution. Un nutritionniste peut donner des instructions sur le chemin à suivre.
Pour de nombreuses raisons, en général je ne conseille pas de prendre des vitamines et des minéraux en compléments alimentaires. Vous trouverez sur cette autre page une explication détaillée des raisons pour lesquelles ils engendrent une dépendance, de l’absence de recherches suffisantes sur les doses et les effets secondaires, du possible déséquilibre que peut engendrer le fait de prendre uniquement certaines vitamines ou minéraux, qui sont des substances synthétisées en laboratoire (même si c'est à partir de produits naturels), etc.
Les carences peuvent être réparées en rétablissant le fonctionnement de l'organisme, surtout en soignant l'intestin.
Ce n'est que dans certains cas, dans lesquels la situation est très grave et qu'il n'est pas possible de rétablir l'organisme de manière naturelle, que l'on peut envisager une complémentation.
Lorsque nous tombons malades, par exemple lorsque nous nous enrhumons, nous pensons en premier lieu avoir été contaminés ou avoir pris froid. Certains imagineront d'autres causes, notamment un affaiblissement de l'organisme dû à un manque de nutriments. Mais pratiquement personne ne pense qu'un aliment peut l'avoir affaibli : une fête ? un excès de sucre ? une intolérance à un aliment caché lors de repas pris hors de chez soi ? un vaccin récent ? la pollution de l'air ou de l'eau ? des émotions négatives ?…
Autre exemple ce sont les crampes. Lorsque l'on souffre de crampes pendant une période, on pense souvent à un manque de magnésium, de calcium ou de potassium. Pour tenter de régler le problème, on ingère alors de plus grandes quantités de ces minéraux, soit sous forme pure, grâce à des compléments, soit en consommant des aliments qui en contiennent beaucoup. Mais on ignore souvent que l'absence de ces minéraux peut être due à l'ingestion d'un autre aliment, qui a diminué les réserves de l'organisme, comme cela peut arriver avec les aliments qui continenent du sucre, mais également avec les sirops, le miel ou des fruits très concentrés en sucre.
Pendant les mois de décembre au janvier, la saison des fêtes de Noël, il y a une monté très importante de maladies (8) avec un absentéisme laboral pour maladie plus remarquable (6). C’est à cause que les virus travaillent plus forte pendant ces fêtes? Parce que il fait plus froid? Parce qu’il manquent des nutriments (c’est à dire, de la nourriture)? Ou bien plutôt parce qu’il y a un excès de nourriture et boissons? Et aussi plus discussions familiales?
Curieusement, l’OMS, même si fait tout type d’statistiques sur les maladies, n’effectue pas aucun étude dans ce sens (7)
Il faut alors se déprogrammer, réfléchir à ce qui a pu intoxiquer le corps et non à ce qui lui manque ou à l'élément indésirable qui a pu y entrer.
Bibliographie:
(1) “Ecosystème intestinal & santé optimale”, Dr. Georges Mouton
(2) “Gut and Psychology Syndrome”, Dr. Natasha Campbell-McBride
(3) “Le jeüne. Meilleur Remède de la Nature”, Albert Mosséri
(4) “Historia del ayuno”, http://www.zuhaizpe.com/historia_ayuno.html
(5) "Les céréales complètes, sont ils tellement saines? " http://www.gemmacalzada.com/news/fr/2014/02/02/0003/les-cereales-completes-sont-ils-tellement-saines
(6) “NHS Sickness Absence Rates“
(7) “Estadísticas sanitarias mundiales 2012”
(8) “Increased winter mortality from acute myocardial infarction and stroke: the effect of age”
(9) “Jeûner pour protéger son cerveau ?”
Les sols s'appauvrissent
Bien que, dans notre monde, les enfants ne manquent pas de nourriture, la quantité de minéraux et de vitamines présents dans les produits est très inférieure à celle qui existait auparavant, surtout dans les fruits et légumes, principalement du fait que les cultures intensives épuisent les réserves du sol.
Pourtant, nous rencontrons de nombreuses personnes en excellente santé, qui mangent le même type de produit. Naturellement, mieux vaut consommer des produits biologiques, car la teneur et la qualité des nutriments sont bien supérieures. Pourtant, cela ne semble pas être la raison principale des carences.
Les excès, les produits vides de tout nutriment et la « malbouffe »
L’un des aspects qui a radicalement changé depuis l’époque de nos ancêtres est le type de nourriture : les fast-foods, les plats industriels et cuisinés, les additifs, ainsi que la hausse de consommation de sucres et de glucides, comme les pizzas et les pâtes. La majorité des enfants est dépendante des aliments riches en glucides, des produits laitiers et des sucres et leur régime ne contient que peu, voire pas du tout de légumes, de fruits et de poissons. Leur alimentation contient donc généralement une très forte valeur calorique et une très faible densité nutritionnelle en vitamines, sels minéraux et protéines.
On mange aussi une quantité excessive. Chaque jour a son excuse pour manger quelque chose d'inhabituel ou de peu sain : fêtes, célébrations, réunions, sorties, excursions, restaurants, visitez chez des amis, etc. Les forts excès souvent liés aux aliments et boissons sont toujours associés au déclin d'une société ou d'une culture et nous devons actuellement en tenir compte.
Tous ces facteurs ont une incidence sur la santé de l'intestin. Ils favorisent le développement de bactéries indésirables ou pathogènes en son sein, lesquelles sont l'une des principales raisons de la carence en nutriments. Les enzymes ne reconnaissent pas la malbouffe comme un aliment et l'excès alimentaire épuise le système enzymatique. Ainsi, dans les deux cas, les aliments ne sont pas bien digérés et alimentent les bactéries indésirables de l'intestin.
Le déficit d'absorption et la disbiose intestinale
Toutefois, la principale raison des carences actuelles provient de la mauvaise absorption des nutriments dans l'intestin.
1.- Le principal facteur qui explique la mauvaise absorption est lié aux cas où, pour différentes raisons, les villosités intestinales sont endommagées. Les villosités intestinales augmentent la superficie de l'intestin et la capacité d'absorption des nutriments. Ils peuvent être endommagé par une maladie cœliaque, mais aussi lorsqu’il existe une disbiose intestinale, liée à un manque de lactobacilles qui protègent les entérocytes des villosités intestinales . (2)
2.- Une autre cause importante de la carence en nutriments est la disbiose intestinale, à savoir un développement anormal de certaines bactéries indésirables ou pathologiques. Certaines de ces bactéries préfèrent des nutriments ciblés. Ainsi, par exemple, les bactéries sulfato-réductrices se nourrissent de soufre, l'un des sels minéraux les plus importants pour permettre au corps de se détoxifier correctement. D'autres se nourrissent de fer, comme les actinomycès, les mycobactéries, certaines souches d'E-coli, etc. (2)
3.- Plusieurs études font un lien entre l'intolérance aux produits laitiers et au gluten et la déminéralisation, l'ostéoporose et l'anémie. Cela est dû aux dommages causés à l'intestin par la réaction inflammatoire du système immunitaire face à ces aliments. (1)
4.- Le manque de magnésium et calcium est lié à la consommation de sucre. En effet, l'organisme a besoin d'en utiliser une grande quantité pour métaboliser le sucre (56 molécules de magnésium pour 1 molécule de sucre). (2)
5.- Les substances anti-nutriments, comme les phytates, les oxalates et les lectines, présentes dans de nombreux aliments, comme les céréales entières, les légumes secs et les fruits à coques, empêchent également l'absorption des sels minéraux. (5)
6.- Le bifidus, qui est présent dans un intestin sain, réalise la synthèse des acides aminés, des protéines, de la vitamine K, des vitamines du groupe B et il contribue à l'absorption du calcium, du fer et de la vitamine D. S’il n’est pas présent en quantité suffisante, ce travail ne peut pas s'accomplir (2)
7.- L'exposition au soleil, l'exercise physique, le repos et le sommeil, l'air et de l'eau pures, etc., sont aussi très importants pour permettre une bonne absorption et synthèse de la plupart des minéraux et vitamines.
Le jeûne
Le jeûne est recommandé par de nombreuses religions : catholique, musulmane, juive, orthodoxe, etc. Même s'il a pour but la méditation et l'approfondissement de la foi, le jeûne s'appuie sur des pratiques de santé traditionnelles plus anciennes. Il était déjà pratiqué par les civilisations aztèques indigènes et par les premières civilisations de Mésopotamie et d'Égypte.
Le jeûne se pratiquait généralement lorsque les « garde-mangers » de l'hiver étaient vides et que la terre n'avait pas encore donné les premiers fruits du printemps. Cette époque correspond au carême catholique.
Le jeûne a toujours été utilisé dans un triple objectif : nettoyage du corps, dépollution de l'esprit et recherche de clarté spirituelle. (4).
Lors du jeûne, tous les organes du corps réduisent leur activité. Seuls les organes d'élimination et d'excrétion fonctionnent plus activement. Le jeûne permet au corps de se libérer de l'accumulation de déchets toxiques.(3) Le jeûne ne provoque pas de carences. Au contraire, il permet de détoxifier le corps, pour que les nutriments soient mieux assimilés.
Des chercheurs de l’Institut national sur le vieillissement de Baltimore (9) ont affirmé qu’ils avaient trouvé des preuves qui montrent que les périodes d’arrêt quasi-total de prise de nourriture pendant un ou deux jours par semaine pouvait protéger le cerveau contre certains des pires effets de la maladie d’Alzheimer, de Parkinson et d’autres affections.
Les scientifiques savent depuis un certain temps que le régime hypocalorique augmente la longévité. Les rats et les souris nourris avec des quantités restreintes de nourriture augmentent leur durée de vie jusqu’à 40%. Un effet similaire a été observé chez l’homme. Mais Mattson et son équipe sont allés plus loin avec cette notion. Ils soutiennent que s’affamer peut parfois prévenir non seulement un mauvais état de santé et des décès prématurés mais aussi retarder l’apparition d’affections au cerveau, y compris les accidents vasculaires cérébraux.
Ils indiquent qu’une personne pourrait optimiser ses fonctions cérébrales en se soumettant à des épisodes de « restriction calorique intermittente ». En d’autres termes, elle pourrait réduire sa consommation de nourriture au strict minimum deux jours par semaine, tout en se laissant aller durant les cinq autres.
Il ne faut donc pas craindre de sauter un repas pendant la journée. Il n'est pas non plus nécessaire de petit-déjeuner ou de dîner si l'on n'a pas réellement faim. Les adultes peuvent même trouver un certain avantage à jeûner pendant 24 à 48 heures de temps à autre, au moins une fois par mois, et mieux encore, une fois par semaine. Les jeûnes plus longs, jusqu'à 3 jours maximum, sont également acceptables sans surveillance médicale, une fois par an.
Il existe de nombreux types de jeûnes différents : jeûne hydrique, jeûne à base de jus, jeûne/régime avec un seul fruit ou semi-jeûne, etc.
Il n'est pas non plus conseillé de jeûner si l'on n'a pas d'abord procédé à une détoxification minimum pendant un certain temps, sur la base d'un régime qui tienne compte des intolérances et qui évite la malbouffe. Si l'on jeûne alors que son alimentation quotidienne est inadaptée, on n'obtiendra pas l'effet souhaité. Ce sera en outre un « choc » trop fort pour l'organisme. Il n'est pas non plus utile de jeûner si l'on fait ensuite « bombance » et que l'on continue à mal manger, puisque le corps sera de nouveau intoxiqué en quelques jours.
C'est aussi possible de visiter un centre de jeune où vous serez guidez et suivi médicalement pendant la période de jeune. Un thérapeute en nutrition vous conseillera sur les différents possibilités et il vous aidera à planifier le jeune de la façon la plus adéquate.
Les enfants qui ne veulent pas manger
Il n'y a pas à s'alarmer lorsqu'un enfant ne veut pas manger. L'organisme est très intelligent, il ne se laissera pas mourir de faim.
Le plus important, dans ce cas-là, est de rechercher la raison de ce manque d'appétit :
1.- L’enfant est malade, le corps a besoin de repos pour récupérer.
Lorsque l'on est malade, surtout s'il s'agit d’une maladie gastro-intestinale, l'organisme a besoin de se détoxifier, de concentrer toute son énergie sur le système immunitaire et non sur la digestion ou un autre type d'activité physique.
2.- Le manque d'appétit est sélectif et concerne les aliments sains, comme les fruits et légumes, mais pas d'autres aliments comme les pâtes, le pain, la pizza, les bonbons, les hamburgers, etc.
Si c'est le cas, cela signifie que l'enfant est dépendant des glucides, des produits laitiers, du sucre, de la viande, etc. Lorsqu'ils sont consommés, ces produits stimulent la production d'endorphines, la substance du plaisir. Le corps a donc envie de cette récompense. En revanche, les fruits et légumes ne produisent pas d'endorphines. Au contraire, leurs effets détoxifiants et antioxydants peuvent provoquer un mal-être assez fort chez les personnes qui présentent une forte charge toxique.
3.- En règle générale, l'enfant mange toujours très peu de tous les aliments et il a un petit poids.
Il est possible que son intestin soit enflammé. La majeure partie des aliments induit donc un mal-être et l'enfant évite de manger. En outre, cette inflammation endommage l'intestin, ce qui empêche la bonne absorption des aliments et produit des carences importantes, d'où un poids très réduit.
4.- Il ne veut jamais petit-déjeuner ou dîner.
Le matin est le moment où le corps procède à la détoxification la plus importante. Il est donc normal que la personne n'ait pas faim à ce moment-là, tant que son corps n'a pas évacué et qu'il n'est pas en état d'accepter de nouveau des aliments. Il ne faut donc jamais imposer un petit déjeuner !
En ce qui concerne le déjeuner ou le dîner, il peut arriver que la personne mange trop entre les repas (grignotage) ou que le repas précédent ait été trop copieux et que la digestion ne soit pas terminée. D'autres raisons sont également possibles. En règle générale, mieux vaut respecter l'organisme et ne pas manger lorsque l'on n'a pas faim. Le plus important est, qu'à la fin de la journée, la personne ait mangé des aliments nutritifs et pas d'aliments préjudiciables. Peu importe l'horaire des repas.
Il ne faut pas non plus tomber dans le piège de lui donner n'importe quoi à manger, même si l’aliment est préjudiciable, pour qu’il ne meure pas de faim. Mieux vaut s’abstenir de manger que d'ingérer des aliments qui agissent comme des toxiques dans l'organisme, soit lorsqu'il existe une intolérance, soit parce qu’il s’agit de malbouffe.
La manière d'agir dépendra de la situation rencontrée. Il faut analyser chaque cas en détail et adapter la solution. Un nutritionniste peut donner des instructions sur le chemin à suivre.
Les compléments alimentaires
Pour de nombreuses raisons, en général je ne conseille pas de prendre des vitamines et des minéraux en compléments alimentaires. Vous trouverez sur cette autre page une explication détaillée des raisons pour lesquelles ils engendrent une dépendance, de l’absence de recherches suffisantes sur les doses et les effets secondaires, du possible déséquilibre que peut engendrer le fait de prendre uniquement certaines vitamines ou minéraux, qui sont des substances synthétisées en laboratoire (même si c'est à partir de produits naturels), etc.
Les carences peuvent être réparées en rétablissant le fonctionnement de l'organisme, surtout en soignant l'intestin.
Ce n'est que dans certains cas, dans lesquels la situation est très grave et qu'il n'est pas possible de rétablir l'organisme de manière naturelle, que l'on peut envisager une complémentation.
Déprogrammer
Lorsque nous tombons malades, par exemple lorsque nous nous enrhumons, nous pensons en premier lieu avoir été contaminés ou avoir pris froid. Certains imagineront d'autres causes, notamment un affaiblissement de l'organisme dû à un manque de nutriments. Mais pratiquement personne ne pense qu'un aliment peut l'avoir affaibli : une fête ? un excès de sucre ? une intolérance à un aliment caché lors de repas pris hors de chez soi ? un vaccin récent ? la pollution de l'air ou de l'eau ? des émotions négatives ?…
Autre exemple ce sont les crampes. Lorsque l'on souffre de crampes pendant une période, on pense souvent à un manque de magnésium, de calcium ou de potassium. Pour tenter de régler le problème, on ingère alors de plus grandes quantités de ces minéraux, soit sous forme pure, grâce à des compléments, soit en consommant des aliments qui en contiennent beaucoup. Mais on ignore souvent que l'absence de ces minéraux peut être due à l'ingestion d'un autre aliment, qui a diminué les réserves de l'organisme, comme cela peut arriver avec les aliments qui continenent du sucre, mais également avec les sirops, le miel ou des fruits très concentrés en sucre.
Pendant les mois de décembre au janvier, la saison des fêtes de Noël, il y a une monté très importante de maladies (8) avec un absentéisme laboral pour maladie plus remarquable (6). C’est à cause que les virus travaillent plus forte pendant ces fêtes? Parce que il fait plus froid? Parce qu’il manquent des nutriments (c’est à dire, de la nourriture)? Ou bien plutôt parce qu’il y a un excès de nourriture et boissons? Et aussi plus discussions familiales?
Curieusement, l’OMS, même si fait tout type d’statistiques sur les maladies, n’effectue pas aucun étude dans ce sens (7)
Il faut alors se déprogrammer, réfléchir à ce qui a pu intoxiquer le corps et non à ce qui lui manque ou à l'élément indésirable qui a pu y entrer.
Bibliographie:
(1) “Ecosystème intestinal & santé optimale”, Dr. Georges Mouton
(2) “Gut and Psychology Syndrome”, Dr. Natasha Campbell-McBride
(3) “Le jeüne. Meilleur Remède de la Nature”, Albert Mosséri
(4) “Historia del ayuno”, http://www.zuhaizpe.com/historia_ayuno.html
(5) "Les céréales complètes, sont ils tellement saines? " http://www.gemmacalzada.com/news/fr/2014/02/02/0003/les-cereales-completes-sont-ils-tellement-saines
(6) “NHS Sickness Absence Rates“
(7) “Estadísticas sanitarias mundiales 2012”
(8) “Increased winter mortality from acute myocardial infarction and stroke: the effect of age”
(9) “Jeûner pour protéger son cerveau ?”