Lorsque grace aux trois premières principes de la méthode Living Fully Nourished, on a déterminé les changements qu’il faut apporter dans nos vies, arrive une étape plus complexe : celle de la mise en pratique. Cette partie sera la plus difficile. Modifier son alimentation et/ou son mode de vie implique naturellement bon nombre de sacrifices ; de nombreux obstacles risquent de nous empêcher de mettre en place ces bonnes résolutions.
Parmi ces difficultés, figurent principalement le manque de temps, les addictions alimentaires, les désaccords familiaux, l’absence de moyens financiers, le manque de persévérance et le manque de confiance dans le régime. Toutefois, la plupart de ces obstacles peuvent être surmontés.
Modifier un aspect de sa vie nécessite obligatoirement de lui consacrer du temps. S’il l’on souhaite changer d’alimentation, il sera nécessaire d’apprendre à cuisiner autrement, de rechercher de nouveaux produits dans les magasins, de trouver de nouveaux magasins qui disposent de produits de qualité, de passer plus de temps dans la cuisine, de manger de façon consciente, d’apprendre à se connaître, etc.
De même, lorsqu’un autre aspect de la vie doit être corrigé (spirituel, émotionnel, exercice physique, contact avec la nature, etc.), il faudra passer du temps à l’améliorer, que cela se fasse seul ou dans le cadre d’une thérapie. Ainsi, le stress et le manque de temps sont les premières difficultés à surmonter lorsque l’on souhaite améliorer sa santé.
Lorsque le stress au travail est impossible à éviter, il est conseillé d’entamer une thérapie. La question récurrente est alors la suivante : comment trouverai-je le temps de suivre une thérapie, alors que j’en manque déjà au quotidien ?
Il est tout à fait possible de commencer par des exercices très simples, qui ne demandent pas beaucoup de temps et se réalisent facilement à la maison : techniques basées sur la respiration, écoute de musique relaxante, lecture, utilisation de sels de bains, …
Par la suite, on trouvera certainement du temps pour faire du yoga, du Pilate, des cours de méditation, etc.
Certaines activités permettent de « faire d’une pierre plusieurs coups » :
Autres idées :
Changer de régime lorsqu’il existe des addictions peut se révéler extrêmement difficile. Dans certains cas, l’addiction à certains aliments, comme le sucre, peut être plus forte que celle à la cocaïne.
Quelques idées pour surmonter les addictions alimentaires :
Tout le monde a du mal à changer, mais cela est particulièrement difficile avec les enfants, et plus encore s’il existe un problème d’ordre psychologique ou neurologique.
La Dr Campbell-McBride propose une méthode qui s’appuie sur l’autorité. L’enfant a l’obligation de manger ce qui lui convient. Il s’agit de retenir l’enfant au table jusqu’à ce qu’il ait goûté un peu d’un aliment sain que l’on souhaite introduire. Lorsque cela fonctionne, il faut lui adresser une avalanche de compliments : des câlins, une récompense (non alimentaire), etc. Mais l’on doit rester ferme aussi longtemps que cela est nécessaire, même plusieurs heures, voire une journée complète ou tout un week-end. Certes, la méthode est extrême, mais elle donne des résultats.
Julie Mathews consiste à tenter de rendre l’aliment sain très attrayant pour l’enfant : cuisine des légumes croquants, les cacher en les mélangeant dans d’autres plats, introduire les nouveaux aliments de préférence au goûter, rendre les plats sains les plus appétissants possibles et, surtout, espérer qu’après l’élimination de tous les aliments auxquels l’enfant est dépendant, il va commencer à aimer les aliments plus sains.
Une autre idée est de faire participer aux enfants pendant la préparation du repas. Ils vont adorer faire des dessins avec les morceaux de légumes et crudités! Ici vous trouverez quelques idées pour faire manger des légumes aux enfants.
Il est important de montrer à l’enfant le lien entre l’aliment et sa santé. Ainsi, lorsque l’enfant tombe malade, on peut rechercher ce qui a provoqué la pathologie et le lui expliquer. Peut être l’enfant n’a pas résisté la tentation de manger un biscuit que son ami lui a offert… Au début, c’est normal que l’enfant aie des écarts quand il va à l’école, mais c’est important qu’il réalise que quand il a l’écart sa santé est empiré. Pour cela, il est souvent nécessaire de suivre un régime un peu plus sain pendant une période, afin que la santé de l’enfant s’améliore. Les parents et l’enfant peuvent ensuite remarquer le moment où la santé se dégrade et faire le lien avec l’aliment néfaste. Cette méthode a très bien fonctionné sur mes enfants !
Le fait de ne plus pouvoir manger de nombreux aliments auxquels nous étions habitués est une expérience difficile. En plus de devoir surmonter une addiction, ou même une simple intolérance, il faut, de surcroît, voir les personnes qui nous entourent manger ce qui nous est interdit. Pour les enfants, par exemple, la tentation est difficile à surmonter lorsque leurs camarades dégustent des goûters délicieux et peu sains. Il faut aussi savoir refuser les propositions.
L’épreuve est difficile pour ces enfants mais elle va renforcer leur caractère. Apprendre à devoir dire « non » va les aider à aller de l’avant, à refuser d’autres choses importantes, comme la drogue, l’alcool et le tabac.
La famille peut, au moins à la maison, faire un effort pour que l’enfant ne se sente pas non plus en marge, qu’il n’ait pas l’horrible tentation d’aller chercher la nourriture cachée. Il doit se sentir égal aux autres, au moins chez lui.
Pour les adultes comme pour les enfants, je pense que la solidarité familiale représente un aspect positif à la maison. Toute la famille va gagner en santé! Après, au travail ou à l’école, les frères, soeurs et parents pourront continuer, s’il veulent, comme d’habitude.
Il existe également d’autres obstacles à dépasser lorsque l’on tente de changer d’alimentation.
Le sujet est souvent objet de controverse au sein du foyer et peut être cause de divergences d’opinions dans un ménage, quand il faut décider de l’alimentation à donner à l’enfant. Les analyses médicales et les recherches scientifiques des journals de prestige aident souvent à convaincre les couples qui ne se tourneraient pas naturellement vers la médecine alternative et la nutrition.
Dans d’autres cas, les moyens financiers manquent pour investir dans une bonne alimentation. Il existe toutefois des alternatives économiques pour parvenir à une alimentation adaptée :
1.- Diminuer la prise d’aliments et augmenter la qualité.
2.- Il n’est pas nécessaire de manger de l’aloyau tous les jours. Généralement, les morceaux de viande les plus nutritifs sont ceux que les gens apprécient le moins, et donc, mois chers : foie, os et viande pour le bouillon, poissons bleus, comme la sardine et le maquereau, œufs, etc. Quant aux fruits et légumes, des chaînes de produits biologiques se créent très régulièrement, avec des prix à chaque fois plus accessibles. Il est parfois possible d’acheter directement au producteur dans le marché paysan, et pour moins cher. Certains n’ont pas de label de l’agriculture biologique, mais les produits ne sont pas traités aux pesticides ou uniquement lorsque cela est vraiment nécessaire et en quantité très limitée. Aussi, dans quelques pays il existe la auto-cueillette.
3.- En investissant dans son alimentation, on évite les maladies, d’où des économies en termes de médicaments et de visites chez le médecin.
4.- Les aliments biologiques contiennent plus de nutriments, ce qui réduit la nécessité des compléments alimentaires. Le plus souvent, il n’est plus nécessaire de gaspiller de l’argent pour se complémenter, puisqu’une alimentation correcte permet de mieux assimiler les nutriments. Il n’y a plus non plus de carences en vitamines, sels minéraux ou autres nutriments.
Un autre obstacle très fréquent est l’existence d’autres priorités, comme la carrière professionnelle, la vie sociale, les voyages, les restaurants, etc. Adopter une alimentation saine implique de manger du fait-maison. Les repas doivent être préparés chez soi et, si cela est nécessaire, apportés sur le lieu de travail, à l’école, etc. Selon les cas, on décidera si la personne peut s’écarter du régime de temps à autre et courir le risque d’ingérer un aliment non autorisé, caché dans un plat d’un restaurant, comme par exemple dans le cas de la contamination du gluten due à la réutilisation de l’huile de panure.
Mais le motif d’échec le plus important dans la mise en pratique d’un régime alimentaire est le manque de conviction dans sa réussite. On doute que les sacrifices engagés en valent la peine. Malgré qu’il existe toujours une raison scientifique derrière chaque méthode nutritionnel, malheureusement,les recherches en nutrition ne sont pas suffisantes pour garantir les résultats d’un régime. La majeure partie des témoignages recueillis sont ceux des personnes dont la santé a pu être rétablie.
Le manque de persévérance est autre un problème. Nous sommes habitués à ce que la médecine traditionnelle soulage rapidement les symptômes d’une maladie. En revanche, la nutrition nécessite un suivi à long terme, les améliorations sont très lentes et il est souvent difficile de se rendre compte des légers progrès réalisés. En outre, ces progrès sont très irréguliers. Il y a toujours une aggravation au début du traitement, dû à la première phase de désintoxication, ce qui en décourage beaucoup.
Malheureusement, du fait de tous ces obstacles, la priorité est rarement donnée à la santé et les régimes alimentaires ne sont pas pris au sérieux tant que la santé n’est pas gravement compromise. Et plus l’on attend, plus l’état s’aggrave et plus il est difficile de récupérer.