Headline news

Est-ce que le rhume des foins pourrait être à la base un problème de nutrition?

Friday 15 March 2013

Le rhume des foins ou rhinite allergique, maladie qui touche de plus en plus de personnes dans les pays développés, génèrent beaucoup d’hypothèses,qui essaient de donner une raison à son apparition: l’excès d’hygiène, la prédisposition génétique, l’environnement de plus en plus pollué, ... mais, et si la nourriture jouait un rôle déterminant comme déclencheur?


Origine Nutritionnelle de l’allergie:


La cause nutritionnelle des allergies est un problème d'hypersensibilité ou d’intolérance alimentaire à la source. L’activation continue du système immunitaire, à cause des intolérances, le fatigue et le rend hypersensible à tout produit, naturel ou chimique, qui entre dans le corps. Mais quelle est l’origine des intolérances?

Plusieurs facteurs (toxiques, nourriture inadéquate, stress, etc.) provoquent le syndrome de l’intestin trop perméable. En effet, dans un intestin en bonne santé, seuls les aliments correctement digérés passent à travers la paroi intestinale, mais dans un intestin trop poreux, les aliments partiellement digérés, ainsi que d’autres substances, traversent les petits trous entre les entérocytes et arrivent dans le torrent sanguin. Là, ces substances sont reconnues comme étrangères par le système immunitaire et déclenchent une attaque. C’est l’hypersensibilité retardée, où les symptômes de cette réaction sont manifestés plusieurs heures, même jours, après l’ingestion de l’aliment.

De l’autre côté, les aliments qui ne sont pas complètement digérés arrivent dans l’intestin grêle et servent à nourrir les bactéries indésirables, ayant comme conséquence, une dysbiose ou déséquilibre de la flore intestinale entre les bactéries bénéfiques et indésirables. Le développement de certaines levures, comme le Candida, comporte l'inondation de toxines dans le corps et la fabrication des anticorps correspondants, lesquels peuvent être très nombreux (79 pour le Candida). Le corps devient hypersensible à tout type de produit externe par réactivité croisée avec les toxines.

La carence en bactéries bénéfiques empêche également la transformation correcte des aliments, surtout des vitamines, et leur absorption dans le corps. Les minéraux, à leur tour, sont aussi séquestrés par les mauvaises bactéries. Par un manque de vitamines, minéraux et nutriments il est alors facile que le système immunitaire, comme tous les autres systèmes, soit défaillant. 
 
Les bactéries bénéfiques jouent aussi un rôle important dans la production des anticorps dans la muqueuse intestinale, les IgA. Lorsque cette première armée immunitaire tombe, à cause d’une flore intestinal déséquilibré, c’est au tour de la deuxième à agir et ce sont les anticorps dans le sang, les IgE et les IgG, responsables des allergies et hypersensibilités, qui sont surchargés, avec comme conséquence une hyper-réaction à tout stimuli externe.

Mais pourquoi un aliment n’arrive-t-il pas à être complètement digéré?

C’est le système enzymatique qui est en charge de réaliser la digestion des aliments. Si ce système est défaillant, à nouveau en raison de toxiques, du stress, du manque de sommeil, d’une carence en vitamines ou minéraux, ou simplement par le vieillissement, les protéases, les lipases ou les amylases ne fonctionnent pas correctement. Pour différentes raisons, sur lesquelles aujourd’hui encore les scientifiques ne sont pas d’accord, c’est toujours le gluten, la caséine et le lactose qui sont les plus problématiques pour le système enzymatique. Les lipides, le fructose, le saccharose et amidons viennent ensuite.

L’histaminose alimentaire


La responsable de la dégradation de l’histamine des aliments ingérés est la Diamine Oxydase ou DAO, une enzyme que se trouve principalement dans la muqueuse de l’intestin grêle. Le résultat de son action diminué est une accumulation d’histamine, son passage au torrent sanguin et son postérieur accumulation dans le plasma et les tissus, ayant comme conséquence des effets adverses plusieurs heures après, c’est l’histaminose alimentaire.

Tous les symptômes sont très similaires à celles produites pour une allergie à anticorps IgE ou une intolérance aux anticorps IgG. Habituellement, si on ne trouve pas d’amélioration après l’éviction des aliments qui produisent ces anticorps, on peut faire le test pour l’histaminose alimentaire.

Il faudra, donc, après la confirmation de cette intolérance, éviter les aliments riches en histamine: poisson, fruits de mer, fromages, viande séchée, fumée et charcuterie, boissons alcooliques, levure de bière, vinaigre, sauce soja, tofu, miso, tempeh, choucroute, aliments fermentés en général (séchés, salaison, vieillies, lacto-fermentés), gibier, chocolat, épinards, aubergines et le lait cru.

Il y a aussi des aliments qui ne sont pas forcement riches en histamine mais qui peuvent stimuler la libération d’histamine:  l’oeuf cru, le poisson, les crustacés, les fraises, les framboises, les fruits tropicales (kiwi, papaye, ananas), l’orange, le citron, la tomate, le poivron rouge, le chocolat, les noix et noisettes, les légumineuses (arachide, fèves, lentilles, pois, soja), le porc, la moutarde, la cannelle, la levure et l’alcool. Quelques médicaments et additifs, comme le benzoate et le colorant tartrazine sont aussi libérateurs d’histamine

La carence en acides gras


Le foie, surchargé à cause des toxines produites par le microbiote intestinal, les toxiques environnementales, le stress, les pensées négatives, etc., n’est pas en condition pour réaliser correctement ses tâches. Une de ses tâches étant la transformation des acides gras dans l’alimentation en prostaglandines qui vont aboutir aux différents systèmes: endocrinien, nerveux, dermique, ... et immunitaire! Car ce sont les enzymes produites par le foie qui vont transformer les acides gras omega-3, omega-6 et omega-9 en prostaglandines. Mais à cause d’une alimentation trop riche en acides gras saturés et omega-6 par les céréales (graines), la viande d’animaux nourris aux grains plutôt qu’à l’herbe, les fruits à coque et les huiles utilisées dans l’alimentation industrielle, mais aussi par l'excès de sucre, les enzymes ne peuvent plus produire des prostaglandines anti-inflammatoires à partir des omega-3, mais seulement inflammatoires. Cette inflammation est à l’origine de maladies cardiovasculaires, rhumatologiques et allergies ! Le choix du système touché dépendra de la génétique de l’individu.


Calmer le système immunitaire par la nutrition:


Pour retrouver un fonctionnement correct du système immunitaire, il faut éviter les sources qui causent les hypersensibilités et la dysbiose intestinale: identifier toutes les sources de toxiques, de stress, avoir une bonne qualité de sommeil, éviter les blocages émotionnelles, etc. Mais lorsque les intolérances sont présentes, il faut éviter tous les aliments qui les créent et compléter les carences en nutriments: acides gras omega-3 par exemple, sans tomber dans la dépendance de la prise de vitamines et de minéraux. Les traitements phytothérapeutiques, homéopathiques, les probiotiques, les aliments riches en inuline et les lactofermentés vont dans le sens d’une réparation de l’intestin, des villosités, de la perméabilité intestinale et du système enzymatique. Les analyses de sang, urine et selles peuvent également aider à ce propos pour la détermination de l´état de la flore intestinale et des familles microbiennes qu’il faut enlever, le dosage d’acides gras, les intolérances alimentaires (Cytotest, Imupro), etc.


La détermination des intolérances


Même si la science a beaucoup avancé et les tests sanguins sont de plus en plus pointus, il n’est pas encore possible, à ce jour, de connaître toutes les intolérances par l’analyse clinique. À ce propos, le régime d’élimination et challenge peut s’utiliser. Il s’agit d’enlever un aliment ou une famille d’aliments différent après un certain temps et d’observer l'amélioration des symptômes allergiques, jusqu’à leur disparition. On arrive parfois jusqu’à la diète Paléo, où seuls les végétaux et les fruits, de la viande, du poisson et des oeufs sont autorisés. Certaines personnes retrouveront leur santé avec l’éviction d’un seul aliment, les produits laitiers, par exemple, alors que d’autres devront évoluer jusqu’à la diète Paléo, ou encore plus loin, sans fruits, fruits à coque et oeufs ou même le régime végétarien.
Une fois la personne guérie, on tente la réintroduction en douceur de quelques nouveaux aliments sur des périodes données. Le thérapeute/coach a le rôle de vous guider dans cette démarche.


Se connaître soi-même


Le meilleur docteur d’une personne est soi-même. Il faut simplement avoir un guide/coach qui vous donne les idées sur les voies qu’il faut essayer, puis, c’est à la personne elle-même, de faire l’effort de changer ses habitudes, parce que la guérison doit venir de l’intérieur.

Pour se connaître et identifier quels aliments conviennent, il y a principalement deux outils: les tests cliniques et la diète d'élimination et challenge.  Les tests cliniques peuvent vous orienter sur les hypersensibilités alimentaires au niveau des anticorps IgG  ou des anticorps IgA, sur la réaction des globules blancs aux aliments, sur l’intolérance aux sucres (lactose, fructose, saccharose), sur la dysbiose intestinale, sur les peptides opioïdes du gluten et la caséine, etc. Mais le travail le plus important doit être fait par soi-même, car la science ne peut pas encore pour tout dire concernant l’alimentation. Comme dit Dr Natasha Campbell-McBride : “Il n’y a pas de règle universelle, et qui que ce soit qui tente de nous prescrire quand nous devrions jeûner et quand nous devrions manger ne doit pas être écouté. Aucun scientifique, aucun docteur au monde et aucun laboratoire ne peut vous dire ce que vous personnellement devriez faire. La seule autorité que chacun doit écouter est son propre corps, parce que Mère Nature a pris des billions d’années pour le dessiner”

La diète de l’élimination est une aide d’identification des aliments qui hyper-sensibilisent votre système immunitaire et, par conséquent, vous amènent dans un terrain allergique. Mais avant de commencer, il faut vider le cerveau de toute idée préconçue sur la nutrition et mettre en doute tous les mythes depuis l’enfance. Pas du tout évident !  Ensuite la thérapeute/coach peut vous guider sur l’ordre des aliments à tester et le temps que prend un aliment à hyper-sensibiliser le corps.

La méditation est également utilisée pour avoir une meilleure conscience de soi-même et savoir observer son corps : identifier quand on a faim et quand on est rassasié, établir un lien entre les symptômes et la nourriture des derniers repas, identifier des schémas.

Photo de Andrionni Ribo

Comments
Your email will not be disclosed anywhere
Latest News