Une étude publiée dans la revue scientifique Gut en 2007 (1) montre qu'une substance inflammatoire, l'interleukine (IL) 15, est produite dans l'intestin lorsque l'on est exposé à différentes substances dérivées du gluten : les peptides 19-mer et 33-mer de la gliadine.
C’est une chose connue dans la maladie cœliaque, cette réponse innée, mesurée par l'interleukine 15, dégrade les cellules de l'intestin, en diminuant l'absorption des nutriments et la capacité de digestion de tous les aliments. L'IL 15 est également à l'origine du syndrome de l’intestin poreux (leaky gut en anglais), ce qui augmente sa perméabilité, entraînant l'apparition d'allergies et des intolérances à d'autres aliments.
Mais l'étude indique que, même si l'IL 15 est dans tous les cas produite par le gluten, les biopsies de l'intestin des personnes exemptes de maladie cœliaque n'ont pas montré d'altérations notables. Pour expliquer cela, les chercheurs précisent qu'il existe une « réponse sensible augmentée à l'IL 15 sous le même stimulus, laquelle peut être mesurée par une plus grande densité des récepteurs de l'IL 15 chez les patients ayant une maladie cœliaque. »
Quant au syndrome de l'intestin poreux, il n'a pas été analysé. Mais le Dr Mouton (2) affirme que le gluten active la zonuline dans l'intestin, ce qui provoque ce syndrome dans tous les cas.
En outre, la différence avec les personnes cœliaques réside dans le fait que le gluten déclenche également la réponse du système immunitaire adaptatif, avec la production d'anticorps anti-transglutaminase, anti-endomysium et anti-gliadine, qui aggravent encore plus les dégâts dans l'intestin.
De toute façon, l'étude conclut que « les données obtenues étayent la thèse selon laquelle le gluten a un effet néfaste, du fait de la réponse du système immunitaire inné IL 15, constatée chez tous les individus. »
L'effet exact de cette substance inflammatoire n'est pas encore connu, à l’exception des dommages causés à la paroi intestinale. Mais comme toute substance inflammatoire, elle doit avoir un effet préjudiciable sur la santé de toutes les personnes. Il doit en être ainsi puisque d'autres études font le lien entre le gluten et des centaines de maladies différentes, comme il est indiqué, par exemple, dans cette présentation du Dr Peter Osborne, « Gluten Sensitivity, a Laymen’s Primer » « The Dark Side of Wheat » par Sayer Ji.
Dans son article sur GreenMedInfo.com, Sayer Ji explique : « plutôt que de considérer que la réaction négative de l'intestin au gluten, et notamment à la gliadine du gluten, est une aberration génétique rare, nous devrions remettre en cause l’idée, bien ancrée dans notre culture, que le blé est un aliment intrinsèquement sain et que seul un sous-ensemble "anormal" de la population humaine déclenche une réponse "malsaine" à cette substance. Au contraire, la réaction immunitaire induite par la gliadine du blé indique peut-être que nous présentons une intolérance à cet "aliment", spécifique à l'espèce humaine, et qu'au lieu de considérer ces effets négatifs comme des "réactions maladives à un aliment sain", nous devrions peut-être les voir comme des "réactions saines à des aliments intrinsèquement peu sains (ou métaboliquement incompatibles)" ».
Au lieu de considérer les personnes cœliaques comme des personnes malades, je dirais que ce sont des personnes qui ont un système immunitaire très fort et que leur corps continue d’activer le signal d'alarme contre les aliments peu sains.
Je crois que, lorsque nous sommes bébés, notre corps refuse les produits issus du blé de différentes façons, avec des réactions plus ou moins fortes. C'est l'une des raisons pour lesquelles les bébés pleurent tant, ont des coliques, des dermatites, des reflux et autres maladies (voir cet article pour en savoir plus). Mais ce que les parents ne savent pas, c’est que cela est dû au blé et à d'autres aliments inadaptés que le bébé reçoit par le biais du lait maternel, en fonction de l'alimentation de la mère, voire dans le lait maternisé et dans les bouillies. Ainsi, le système immunitaire se fatigue et, comme l'on n'y prend pas garde, il arrête les signaux d’alerte que sont les anticorps. Par conséquent, lorsque nous grandissons, ces premiers symptômes aigus, dus à des aliments inadaptés, se transforment en maladies chroniques en raison de la réponse inflammatoire innée. Ils deviennent ensuite des maladies toujours plus dangereuses. Ainsi qu'il est indiqué dans cet autre article, contrairement à ce que l'on explique généralement, l'hygiène naturelle prétend que les enfants ont un système immunitaire plus résistant que celui des personnes adultes, et c'est pourquoi ils développent davantage de maladies « aiguës ». En revanche, en vieillissant, nous souffrons davantage de maladies chroniques, du fait de l'incapacité de notre organisme à rejeter et éliminer les substances qui nous sont préjudiciables. C'est pour cela que les médecins affirment que, dans la majorité des cas, les allergies infantiles disparaissent en grandissant. Or, ils oublient d'ajouter que cela se fait au détriment de l'apparition d'autres maladies chroniques.
En ce qui concerne les tests permettant d'évaluer une intolérance au gluten, voici un petit résumé :
D'autres arguments qui m’amènent à conseiller l’éviction du gluten sont indiqués dans cet article.
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References:
(1) Gut. Jun 2007; 56(6): 889–890. “Is gliadin really safe for non‐coeliac individuals? Production of interleukin 15 in biopsy culture from non‐coeliac individuals challenged with gliadin peptides”
(2) "Écosystème intestinal et santé optimale", Dr. Georges Mouton
C’est une chose connue dans la maladie cœliaque, cette réponse innée, mesurée par l'interleukine 15, dégrade les cellules de l'intestin, en diminuant l'absorption des nutriments et la capacité de digestion de tous les aliments. L'IL 15 est également à l'origine du syndrome de l’intestin poreux (leaky gut en anglais), ce qui augmente sa perméabilité, entraînant l'apparition d'allergies et des intolérances à d'autres aliments.
Mais l'étude indique que, même si l'IL 15 est dans tous les cas produite par le gluten, les biopsies de l'intestin des personnes exemptes de maladie cœliaque n'ont pas montré d'altérations notables. Pour expliquer cela, les chercheurs précisent qu'il existe une « réponse sensible augmentée à l'IL 15 sous le même stimulus, laquelle peut être mesurée par une plus grande densité des récepteurs de l'IL 15 chez les patients ayant une maladie cœliaque. »
Quant au syndrome de l'intestin poreux, il n'a pas été analysé. Mais le Dr Mouton (2) affirme que le gluten active la zonuline dans l'intestin, ce qui provoque ce syndrome dans tous les cas.
En outre, la différence avec les personnes cœliaques réside dans le fait que le gluten déclenche également la réponse du système immunitaire adaptatif, avec la production d'anticorps anti-transglutaminase, anti-endomysium et anti-gliadine, qui aggravent encore plus les dégâts dans l'intestin.
De toute façon, l'étude conclut que « les données obtenues étayent la thèse selon laquelle le gluten a un effet néfaste, du fait de la réponse du système immunitaire inné IL 15, constatée chez tous les individus. »
L'effet exact de cette substance inflammatoire n'est pas encore connu, à l’exception des dommages causés à la paroi intestinale. Mais comme toute substance inflammatoire, elle doit avoir un effet préjudiciable sur la santé de toutes les personnes. Il doit en être ainsi puisque d'autres études font le lien entre le gluten et des centaines de maladies différentes, comme il est indiqué, par exemple, dans cette présentation du Dr Peter Osborne, « Gluten Sensitivity, a Laymen’s Primer » « The Dark Side of Wheat » par Sayer Ji.
Dans son article sur GreenMedInfo.com, Sayer Ji explique : « plutôt que de considérer que la réaction négative de l'intestin au gluten, et notamment à la gliadine du gluten, est une aberration génétique rare, nous devrions remettre en cause l’idée, bien ancrée dans notre culture, que le blé est un aliment intrinsèquement sain et que seul un sous-ensemble "anormal" de la population humaine déclenche une réponse "malsaine" à cette substance. Au contraire, la réaction immunitaire induite par la gliadine du blé indique peut-être que nous présentons une intolérance à cet "aliment", spécifique à l'espèce humaine, et qu'au lieu de considérer ces effets négatifs comme des "réactions maladives à un aliment sain", nous devrions peut-être les voir comme des "réactions saines à des aliments intrinsèquement peu sains (ou métaboliquement incompatibles)" ».
Au lieu de considérer les personnes cœliaques comme des personnes malades, je dirais que ce sont des personnes qui ont un système immunitaire très fort et que leur corps continue d’activer le signal d'alarme contre les aliments peu sains.
Je crois que, lorsque nous sommes bébés, notre corps refuse les produits issus du blé de différentes façons, avec des réactions plus ou moins fortes. C'est l'une des raisons pour lesquelles les bébés pleurent tant, ont des coliques, des dermatites, des reflux et autres maladies (voir cet article pour en savoir plus). Mais ce que les parents ne savent pas, c’est que cela est dû au blé et à d'autres aliments inadaptés que le bébé reçoit par le biais du lait maternel, en fonction de l'alimentation de la mère, voire dans le lait maternisé et dans les bouillies. Ainsi, le système immunitaire se fatigue et, comme l'on n'y prend pas garde, il arrête les signaux d’alerte que sont les anticorps. Par conséquent, lorsque nous grandissons, ces premiers symptômes aigus, dus à des aliments inadaptés, se transforment en maladies chroniques en raison de la réponse inflammatoire innée. Ils deviennent ensuite des maladies toujours plus dangereuses. Ainsi qu'il est indiqué dans cet autre article, contrairement à ce que l'on explique généralement, l'hygiène naturelle prétend que les enfants ont un système immunitaire plus résistant que celui des personnes adultes, et c'est pourquoi ils développent davantage de maladies « aiguës ». En revanche, en vieillissant, nous souffrons davantage de maladies chroniques, du fait de l'incapacité de notre organisme à rejeter et éliminer les substances qui nous sont préjudiciables. C'est pour cela que les médecins affirment que, dans la majorité des cas, les allergies infantiles disparaissent en grandissant. Or, ils oublient d'ajouter que cela se fait au détriment de l'apparition d'autres maladies chroniques.
En ce qui concerne les tests permettant d'évaluer une intolérance au gluten, voici un petit résumé :
- Maladie cœliaque : anticorps sanguins IgA anti-transglutaminase et anti-endomysium, suivi d'une biopsie intestinale si les anticorps sont positifs. Ces analyses sont ordonnées par les médecins conventionnels quand il y a une suspicion de maladie coeliaque.
- Intolérance au gluten :
- Anticorps IgG sanguins au gluten. Quelques tests commerciales sont le Imupro et le Bloodspot IgG4 (test non invasive)
- Anticorps IgA dans les selles.
D'autres arguments qui m’amènent à conseiller l’éviction du gluten sont indiqués dans cet article.
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References:
(1) Gut. Jun 2007; 56(6): 889–890. “Is gliadin really safe for non‐coeliac individuals? Production of interleukin 15 in biopsy culture from non‐coeliac individuals challenged with gliadin peptides”
(2) "Écosystème intestinal et santé optimale", Dr. Georges Mouton